Une petite histoire de broderie
Avant, quand on me demandait ce que je faisais dans la vie, c’était compliqué parce que je faisais un métier qui s’expliquait difficilement en moins de deux paragraphes. Maintenant, c’est compliqué parce que je ne fais toujours pas un travail qui a un nom et que je dois choisir, entre toutes les choses que je fais dans ma journée, ce qui est le plus pertinent à raconter à un·e inconnu·e.
Alors, souvent, je dis que je fais de la broderie. J’arrive pas encore à dire que je suis une brodeuse (ça viendra), mais je préfère parler de la broderie parce que c’est mon projet le plus abouti et que c’est plus facile pour moi de rentrer dans les détails.
Quand j’ai commencé la broderie, ce n’était pas vraiment une action réfléchie. J’y avais pensé un peu avant, comme ça, comme beaucoup de choses auxquelles je pense et que je ne fais jamais. J’aime bien rêver.
J’ai commencé la broderie en automne 2020 ; à la suite de l’annonce du second confinement. A l’inverse du premier confinement, pour lequel j’étais en colocation dans le plus grand appart dans lequel j’ai jamais vécu, pour ce reconfinement j’étais seule dans un 20 m² et il allait falloir trouver de quoi occuper mes journées.
Je ne sais pas trop pourquoi j’ai choisi la broderie ; c’était peut-être plus facile de se procurer le matériel… Mais en tout cas, je me suis retrouvée dans une mercerie à la veille du second confinement en France.
C’était assez “marrant”, parce que cette petite mercerie était particulièrement pleine. Je pense que tout le monde s’était fait la même réflexion : il faut y aller maintenant, parce qu’on ne sait pas combien de temps ça va être fermé. C’était l’effervescence, tout le monde se jetait sur les fils, les tissus, les pelotes de laine… Et j’étais là, au milieu de tout ça, à essayer de m’y retrouver dans la liste faite rapidement sur un post-it de tout ce qu’il me fallait pour débuter en broderie. C’était un de ces moments où le temps s’arrête une fraction de seconde et où on remet toute notre vie en question.
Et pourtant, c’était aussi le début d’une longue histoire que je vous raconte dans l’épisode de podcast “Une petite histoire de broderie” (ce nom est mensonger parce que l’épisode dure trois quarts d’heure, mais je vous promets que c’est sympa à écouter !).
J’ai créé un épisode dédié à la broderie parce que, déjà, je pense que c’est important de raconter comment une activité qu’on teste “un peu comme ça”, sans trop savoir où on va, devient un élément indispensable du quotidien et, dans mon cas, une partie de mon activité.
Et puis, c’est important pour moi de revenir sur l’histoire très particulière que j’ai avec la broderie. Je ne suis pas quelqu’un qui pratique longtemps la même activité. D’habitude, je me lasse vite : l’étincelle de la découverte s’estompe et mon intérêt pour la pratique avec.
Mais pour la broderie, ça a été très différent : non seulement je ne m’en suis pas lassée, mais c’est devenu une activité récurrente qui m’apporte du réconfort, du repos et de la confiance en moi.
Une activité que j’ai commencé avec curiosité et en tâtonnant est devenu un véritable moyen d’expression, un espace d’imagination et de créativité, et un temps précieux à l’abri de l’injonction à la performance.
Ca donne envie, non ?
Pour écouter en détail cette petite histoire de broderie et, peut-être, vous donner envie de vous y essayer, rendez-vous sur l’épisode de podcast. N’hésitez pas à me dire en commentaire (ou à m’écrire directement) ce que vous en avez pensé.
Bonne écoute ! ♥
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